
collection
— Cahiers
7 € / 9.1 CHF
16 mars 2010
60 p. / 11x18 cm
ISBN 978-2-940426-15-7
ISSN 1662-8349
Il est bien connu que, pendant l’épopée de la Première Internationale, Karl Marx ne recula devant aucune grosse crasse pour discréditer les conjurés bakouniniens. Ce qui contribua pas mal à faire du barbu venimeux l’incarnation-même du socialisme autoritaire. L’hyperlucide marxologue Rubel met les choses au point. Oui, Marx fut souvent mauvais comme une teigne dans ses rapports avec ses petits camarades. C’est à lui néanmoins qu’on doit les premiers écrits-clé sur « l’anarchisme compris tout à la fois comme mouvement d’autolibération des esclaves modernes et comme projet de construction de la communauté humaine libérée du capital et de l’État ». Noël Godin, Siné Mensuel, 2 février 2012.
Signalons pour finir la réédition par Entremonde de Marx théoricien de l’anarchisme dans lequel Maximilien Rubel avance que les marxistes ont trahi Marx, par ignorance tout d’abord puis par volonté d’instaurer une idéologie de domination. L’auteur développe ainsi les arguments qui prouvent selon lui qu’il fut « le premier à jeter les bases rationnelles de l’utopie anarchiste et à en définir un projet de réalisation » ayant pour but la disparition du capital et de l’Etat. Anarlivres, septembre 2011.
Avec la révolution russe de 1917 et le triomphe du parti bolchevik, donc du marxisme élevé au statut d’idéologie d’État, la légende de Marx « communiste d’État » ou « socialiste autoritaire » s’est muée en mythe universel. Elle est devenu l’alibi moral de tous les régimes d’exploitation économique et abêtissement culturel qui savent dénoncer, à travers l’image terrifiante du « socialisme réel », la prétendue « philosophie totalisante » de l’auteur du Capital.
Cet essai s’entend comme une contribution à l’entreprise – plus que jamais nécessaire – de démolition de ce mythe. Il vise à démontrer que Marx fut le premier théoricien de l’anarchisme compris tout à la fois comme mouvement d’autolibération des esclaves modernes et comme projet de construction de la communauté humaine libérée du capital et de l’État.
Maximilien Rubel, né en 1905, chercheur scientifique, a été le résponsable de l’édition des oeuvres de Karl Marx dans la bibliothèque de la Pléiade et l’auteur de nombreuses études sur lui. Il a dirigé les Études de marxologie en collaboration avec Louis Janover.