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Le grand ouvrage de l’opéraïsme italien
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À PARAÎTRE LE 14 AVRIL 2016
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- Ouvriers et capital est le texte philosophique le plus ambitieux produit par l'opéraïsme italien.
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- Son auteur sera exceptionnellement de passage à Paris le 11 juin 2016 pour une présentation dans le cadre d'un colloque pour les 50 ans de la publication de l'ouvrage.
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L’auteur
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Mario Tronti (Rome, 1931), philosophe et homme politique italien, est un des fondateurs avec Raniero Panzieri et Toni Negri de l’«opéraïsme», un des courants marxistes les plus originaux de la seconde partie du XXe siècle. Il a animé la revue Quaderni Rossi et Classe Operaia. Plus tard, il a enseigné à l’université de Sienne.
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L’opéraïsme
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L’opéraïsme est un courant divers, dont les positions des principaux représentants ont considérablement évolué au cours du temps. «Opéraïsme» signifie «ouvriérisme». En France, ce terme renvoie à la (sur)valorisation – pas exempte d’«anti-intellectualisme» – de la classe ouvrière industrielle, de sa culture et de ses organisations. En Italie, sa signification est contraire. Il désigne la spontanéité révolutionnaire des fractions des classes dominées qui ne sont pas (encore) organisées. L’opéraïsme considère l’usine comme le «centre de gravité» de la lutte des classes. L’affrontement des ouvriers avec les patrons est censé s’effectuer sur le lieu même du travail, sans la médiation de syndicats ou de partis. L’opéraïsme est un courant antisyndicaliste et à certains égards antiléniniste, c’est-à-dire spontanéiste. Le léninisme, on le sait, soutient que la subjectivité de la classe ouvrière doit être complétée ou fécondée par le Parti. Livrée à elle-même, elle tend vers le compromis de classe. Les opéraïstes considèrent au contraire que la subjectivité brute des travailleurs renferme la «vérité» de la lutte des classes.
in Razmig Keucheyan, Hémisphère gauche, Zones, Paris, 2013.
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Événements
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Son auteur sera exceptionnellement de passage à Paris le 11 juin 2016 pour une présentation dans le cadre d'un colloque pour les 50 ans de la publication de l’ouvrage.
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JEUDI 21 AVRIL 2016
Fête de lancement
19H00 librairie Michèle Firk, Montreuil
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SAMEDI 11 JUIN 2016
Colloque «À propos d’Ouvriers et Capital»
09H30 à la Université Paris Ouest Nanterre-La Défense
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L’ouvrage
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24 € / 28.8 CHF
14 avril 2016
432 p. / 14x21 cm
IBAN 978-2-940426-32-4
ISSN 1662-3231
Services de presse:
exemplaires numériques et papiers disponible.
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Essai, traduction de de l’Italien par Yann Moulier-Boutang avec la collaboration de Giuseppe Bezza
Préface de Andrea Cavazzini et Fabrizio Carlino
Le grand livre de Mario Tronti est le texte philosophique le plus ambitieux produit par la « séquence rouge » italienne. Ouvriers et capital formule les positions de l’opéraïsme, en particulier la centralité ouvrière incarnée durant le cycle de lutte qui secouèrent l’Italie des années soixante par la figure de l’ouvrier-masse. L’auteur procède à une appropriation critique de Marx pour concevoir une théorie du capitalisme avancé. Il y affirme le primat des luttes ouvrières sur l’histoire du développement capitaliste, l’irréductibilité de la Classe ouvrière aux structures sociales propres au capitalisme moderne, la partialité assumée du « point de vue » ouvrier qui, seule, rend possible d’appréhender le système social du point de vue de son renversement.
Alors qu’aujourd’hui advient le passage de la centralité à la marginalité il reste de cet ouvrage emblématique une véritable pensée de l’action dans le conflit, une « politique du conflit ».
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