collection

— Rupture

24 € / 28.8 CHF

14 avril 2016

14x21 cm

ISBN 978-2-940426-32-4

ISSN 1662-3231

Ouvriers et capital

Mario Tronti

Essai traduit de l’Italien par Yann Moulier-Boutang
avec la collaboration de Giuseppe Bezza

Préface de Andrea Cavazzini et Fabrizio Carlino + Lire

Le grand livre de Mario Tronti est le texte phi­lo­so­phi­que le plus ambi­tieux pro­duit par la « séquence rouge » ita­lienne. Ouvriers et capi­tal for­mule les posi­tions de l’opé­raïsme, en par­ti­cu­lier la cen­tra­lité ouvrière incar­née durant le cycle de lutte qui secouè­rent l’Italie des années soixante par la figure de l’ouvrier-masse. L’auteur pro­cède à une appro­pria­tion cri­ti­que de Marx pour conce­voir une théo­rie du capi­ta­lisme avancé. Il y affirme le primat des luttes ouvriè­res sur l’his­toire du déve­lop­pe­ment capi­ta­liste, l’irré­duc­ti­bi­lité de la Classe ouvrière aux struc­tu­res socia­les pro­pres au capi­ta­lisme moderne, la par­tia­lité assu­mée du « point de vue » ouvrier qui, seule, rend pos­si­ble d’appré­hen­der le sys­tème social du point de vue de son ren­ver­se­ment.

Alors qu’aujourd’hui advient le pas­sage de la cen­tra­lité à la mar­gi­na­lité il reste de cet ouvrage emblé­ma­ti­que une véri­ta­ble pensée de l’action dans le conflit, une « poli­ti­que du conflit ».

Mario Tronti (Rome, 1931), phi­lo­so­phe et homme poli­ti­que ita­lien, est un des fon­da­teurs avec Raniero Panzieri et Toni Negri de l’« opé­raïsme », un des cou­rants marxis­tes les plus ori­gi­naux de la seconde partie du XXe siè­cle. Il a animé la revue Quaderni Rossi et Classe Operaia. Plus tard, il a ensei­gné à l’uni­ver­sité de Sienne.