collection

— Rupture

14 € / 18.2 CHF

10 janvier 2012

130x200 cm

ISBN 978-2-940426-20-1

ISSN 1662-3231

Revue de presse + Lire

La violence illustrée

Nanni Balestrini

Roman traduit de l’italien par Pascale Budillon Puma

Postface de Andrea Cortellessa + Lire

La vio­lence est d’abord celle que subis­sent les textes dans le pro­ces­sus d’écriture uti­lisé par Nanni Balestrini ; textes d’ori­gi­nes diver­ses, sou­vent des cou­pu­res de presse rela­tant les mêmes faits avec des mots et des points de vue dif­fé­rents, par­fois des œuvres lit­té­rai­res, d’où il extrait des tron­çons de phra­ses ; la recom­po­si­tion qu’il en fait tient du tis­sage, par la réap­pa­ri­tion du fil à inter­val­les dans la tex­ture ; mais il s’agit d’un tis­sage irré­gu­lier, où sou­vent se croi­sent des fils d’ori­gi­nes très éloignées, et les ren­contres for­tui­tes – appa­rem­ment for­tui­tes – engen­drent des rup­tu­res de sens et des sens nou­veaux. Violence faite à la langue comme méta­phore de la vio­lence vécue au quo­ti­dien ou en situa­tion de crise ? Sans doute, cela est plus que jamais évident dans cette œuvre où sont pré­sen­tes vio­lence exis­ten­tielle de la mala­die et de la mort, vio­lence pré­da­trice de la guerre, vio­lence sociale des insup­por­ta­bles iné­ga­li­tés de condi­tion et de l’exploi­ta­tion du tra­vail, vio­lence réac­tion­nelle de la rébel­lion indi­vi­duelle ou de groupe et vio­lence de la répres­sion.

Nanni Balestrini est né à Milan en 1935. Membre du groupe des poètes d’avant-garde I Novissimi, il est parmi les fon­da­teurs, en 1963, du Gruppo 63. Il tra­vaille dans l’édition – comme direc­teur lit­té­raire chez l’éditeur mila­nais Feltrinelli de 1962 à 1972 – et aussi pour le cinéma et la télé­vi­sion. Il a dirigé les men­suels cultu­rels Quindici et Alfabeta. Plusieurs de ses romans ont été tra­duits en fran­çais.